• Management-zapping ou management-synthèse ?

    Réactivité, efficacité, anticipation... la gestion de crise a ses particularités. Est-il opportun de les transposer massivement au management général ? Dans un monde qui change vite, la tentation est grande. Mais n'oublions pas que c'est aussi un monde complexe...

    synthèse

    Non seulement il faut tenir compte de cette complexité, mais le faire à tous les niveaux de l'entreprise. Ainsi :

    • parmi les tendances qui incitent le management général à s'inspirer de la gestion de crise, prenons la différenciation ou la mobilité : dans un univers diversifié et mouvant, il faut souvent des réponses plus personnalisées et plus rapides que dans un univers homogène et stable ;

    • de ce fait, certaines réponses qui relevaient du patron doivent se rapprocher du terrain, "descendre" dans la hiérarchie ;

    • une des conséquences est que le management prescrit ("tu suivras le manuel de procédure") doit céder le pas au management situationnel ("tu feras au mieux, dans le respect des règles du jeu et au vu des circonstances, pour atteindre ou dépasser tes objectifs") ;

    • l'entreprise doit donc moins s'attacher à expliciter les modalités (le comment : chemin à suivre, procédures...) que les finalités : le pour quoi (ce qu'on vise, les objectifs) et le pourquoi (les enjeux, valeurs et principes auxquels se réfèrent ces objectifs) ;

    • ce cadrage général est précisé, personnalisé et suivi dans un cadrage opérationnel (feuille de route ou briefing) et un contrôle a posteriori (compte-rendu ou débriefing). Dans ces limites, le collaborateur dispose d'une plus grande marge de manœuvre pour conduire son action ;

    • on passe ainsi d'une obligation de moyens ("je fais comme il faut") à une obligation de résultat ("je fais ce qu'il faut").

    Dans ce contexte, comme dans le jazz, l'improvisation est une source de créativité. Elle ne se confond pas avec l'impréparation. Bien au contraire, elle s'inscrit dans un cadre très structuré : thème, rythme, tempo... lesquels peuvent être d'une extrême complexité. C'est parce que cette complexité est assumée et maîtrisée que des musiciens qui ne se sont jamais rencontrés peuvent parvenir spontanément aux harmonies les plus élaborées ou les plus inattendues. De la même façon, la performance du manager repose sur de subtiles synthèses...


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    C'est dangereux, comme tout remue-méninges... mais c'est gratuit !

     

     

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