• Prospective : une nouvelle pédagogie

    La parole et l'acte, le savoir et le faire, le verbe et la chair, la réflexion et l'action, la théorie et la pratique : si la ligne de fracture se déplace, la séparation demeure. Un renouveau de la pédagogie va-t-il réconcilier le conceptuel et l'opérationnel ?

    prof

    Ceux qui savent, ceux qui font, ceux qui disent... Les rôles peuvent être cloisonnés, par exemple quand on considère que le chercheur sait mais ne fait, que l'ouvrier fait mais ne dit, que le prof ou le journaliste télé dit mais ne... Plus rarement, on admet qu'un acteur puisse tenir, sinon les trois, du moins deux de ces rôles - l'artisan qui sait et fait, l'enseignant qui sait et dit... Comme en général on spécialise les fonctions, ceux qui disent occupent une position-clé : ils font le lien entre ceux qui savent et ceux qui font ; de plus, ils assurent la traduction du langage des uns vers celui des autres. Plus les choses sont difficiles (par exemple complexes ou changeantes) et les langages divers, plus il faut de travail et de talent pour réussir cette traduction. Heureusement, notre époque dispose à ce titre de ressources exceptionnelles : méthodes pédagogiques, techniques de communication... Malheureusement, il arrive qu'elles soient sous-utilisées, voire utilisées à contre-emploi par des médiateurs irresponsables. Traduttore, traditore : on passe vite de traducteur à traître !

    Exemple : les Renseignements Généraux constatent que les Français sont démoralisés, frappés de sinistrose, atonie et résignation réunies ; qu'ils ne font plus confiance aux dirigeants ; on en déduit qu'ils ne croient plus en rien... Les bases du constat sont incontestables, mais que penser de l'analyse ? Contre-proposition : nous vivons dans un monde complexe dont "les dirigeants" ou "la télé" nous donnent des lectures souvent simplistes, voire déphasées ; un monde qui bouge, or on aborde la Société de l'information comme si nous vivions au temps de la Révolution industrielle ; un monde ouvert, qu'on regarde comme s'il était centré sur l'Hexagone ou la place du marché. Bref, ce dont on parle n'est pas ce dont il s'agit. Les gens ne sont pas idiots au point d'accepter sans broncher ce cocktail de chloroforme, diversions, leurres, visions réductrices... Parlons des vraies questions, honnêtement, sérieusement (ce qui n'exclut ni la fantaisie, ni l'humour, bien au contraire !) et agissons de même : aussitôt, ils retrouveront confiance et dynamisme.

    Les termes du problème sont les mêmes dans la conduite des affaires publiques et des entreprises : c'est d'abord une affaire d'analyse (quel regard porte-t-on sur le monde ?) et de volonté (quel Projet, quels objectifs ?), donc de stratégie ; c'est aussi une affaire de communication et de pédagogie - celle du formateur vers l'apprenant, mais aussi celle du chef vers le subordonné... ou l'inverse. On sait faire, il suffit de vouloir ; commençons par mettre en œuvre 12 propositions simples...


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    C'est dangereux, comme tout remue-méninges... mais c'est gratuit !

     

     

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