• L'avenir est aux organismes sui generis

    L'évolution de la société fait émerger de nouveaux systèmes organisationnels, dont certaines formes sui generis sont particulièrement adaptées au changement et à la complexité - à condition qu'on en possède le mode d'emploi.

    sui generis


    On veut des schémas simplifiés ! Réaction bien compréhensible face à la sophistication des structures, des réseaux, des partenariats, des médiations, des dispositifs publics, des relations sociales, des événements culturels, des actions humanitaires... Le prix de cette sophistication est souvent une lisibilité affaiblie de l'action, ou des structures qui la portent. D'où la tentation de "simplifier", au moins en apparence. Mais le simplisme n'est pas la simplicité. Suffit-il de dire par exemple qu'un traité européen est simplifié pour qu'il le devienne ? Et surtout, serait-ce souhaitable ? Dans la vie publique comme dans l'entreprise, une pédagogie de la complexité n'est-elle pas préférable, plus efficace et plus "simple" (solution élégante), mais aussi plus responsable et plus durable ?

    Ces questions sont d'autant plus capitales que, désormais, l'équilibre et l'avenir de nos organisations complexes dépendent avant tout de l'intelligence institutionnelle - de même que, précédemment, ils dépendaient surtout de la maîtrise des technologies. C'est flagrant dans le cas d'organismes sui generis comme les réseaux "assembleurs" (co-innovation, lobbying métissé...), ou comme les institutions de l'Union européenne.

    Pourquoi celles-ci, au lieu de reproduire des modèles familiers, ont-elles pris des formes aussi "bizarres" ? Parce qu'un schéma simpliste est inadapté à la gouvernance de 500 millions d'Européens, si l'on veut respecter les diverses expressions des politiques nationales, des sensibilités partisanes, des particularités territoriales, des composantes de la société civile, des réalités économiques, des préoccupations sociales, des aspirations culturelles... Le simplisme suppose le déni de cette pluralité ; dans cette optique, seule une solution dictatoriale est simple et efficace, au moins en apparence. Sinon, si l'on refuse cette optique, d'autres solutions sont plus performantes, notamment pour orchestrer la complexité, l'ouverture et le changement.

    Ces questions sont de la plus haute importance pour tous les acteurs concernés : nous, nos entreprises, nos institutions... Un des corollaires est que la communication qui s'exerce dans ce contexte n'a plus grand chose à voir avec les formes traditionnelles de négociation ou de lobbying - et l'évolution n'est pas terminée. A-t-on bien conscience qu'on ne joue plus dans le même jeu qu'hier ?...


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    C'est dangereux, comme tout remue-méninges... mais c'est gratuit !

     

     

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